Snapchat : comment les filtres nous piègent-ils ?

Snapchat, célèbre application de partage instantané de photo et vidéo, continue à faire évoluer son modèle et se réinvente en permanence. L’application a construit son modèle économique sur les filtres en réalité augmentée, technologie permettant la superposition d’image virtuelles sur le visage de l’usager et transformant son apparence. Cependant, ces filtres posent deux problèmes : ils enferment dans des représentations très stéréotypées et ils peuvent agir sur la santé mentale. Afin d’en savoir plus sur l’effervescence autour de ces filtres et l’usage que les jeunes en font, nous sommes allés à la rencontre de six étudiants (5 filles et 1 garçon) en Licence 3 d’Information et Communication à l’Université Paris 8. 

Si Facebook, Instagram et TikTok ont repris le concept des stories et des filtres de Snapchat, tous surfent sur le business de l’image pour nous rendre complètement accro. Aujourd’hui, les grandes marques se battent pour obtenir l’attention des utilisateurs et mettent en place des stratégies toujours plus pernicieuses pour l’obtenir.

« Je pense que c’est purement marketing. Ça attire des gens parce que ça nous fait nous sentir bien à certains moments. » – Hillary

Pour le créateur de l’application, Evan Spiegel, Snapchat n’est pas un simple réseau social de partage de photo et vidéo mais une camera company, à travers laquelle ce dernier cherche à tous prix à « rester en vogue ». La plateforme, à l’origine du « selfie du futur » propose toujours plus d’alternatives créatives : des lunettes connectées « Spectacles 3 »[1] aux séries originales documentaires et fictives « Snap Originals » en passant par des jeux vidéos en réalité augmentée « Snap Games ».[2]
L’application a d’ailleurs annoncé le 18 décembre 2019, la sortie de sa nouvelle fonctionnalité : Cameos, qui permettra aux utilisateurs d’animer des GIF avec leur visage, grâce à la technologie du deepfake, afin d’aller toujours plus loin dans l’art du selfie.[3]

Des filtres à l’image stéréotypée des stars 

Ce qui ne change pas cependant, ce sont ses filtres qui se sont imposés comme un phénomène viral. Mais cette technologie n’est pas sans conséquence. Les grandes tendances esthétiques et les représentations que les filtres participent à diffuser posent question. 

Ces entretiens ont été très éclairants sur l’utilisation de la plateforme et des filtres. Si leur utilisation fait la presque unanimité chez les jeunes que nous avons interrogés, ils n’en ont pas tous les mêmes usages. 

Une étudiante dit utiliser les filtres le matin, quand son visage n’est pas au « top ».

« Ça dépend, les filtres, c’est plus quand je suis fatiguée, ça donne une bonne mine donc c’est pratique. Ou quand ma tête elle ne passe vraiment pas, comme le matin et le soir très tard et que j’ai envie de dire quelque chose et je dois faire une vidéo rapide. Du coup j’utilise un filtre. » – Gloria

Régulièrement associés à l’humour, il semble que les filtres ne soient pas seulement utilisés dans un but ludique, mais aussi pour « parfaire » son image. Souvent utilisés pour ressembler aux stars et aux icônes qui saturent les réseaux sociaux, les filtres surfent sur les critères de beauté des grandes influenceuses, qui souvent sont passées par la case chirurgie esthétique.

« C’est plus le fait que toutes les filles, toutes mes copines utilisent des filtres. Même les gens connus, les gens de téléréalité, etc. utilisent des filtres pour se mettre en valeur. Donc, moi, j’ai pris un petit peu l’exemple sur eux. Je me suis dis : c’est pas juste si eux, ils utilisent des filtres pour se mettre tout le temps à leur avantage. Pourquoi est ce que moi, je vais me montrer à l’identique. Et c’est pour cette raison là que j’utilisais des filtres. » – Kelly

A travers les « filtres beauté », les réseaux sociaux reproduisent le modèle du magazine de mode et imposent une vision très stéréotypée de la femme. Ils lissent la peau, font disparaître les « imperfections », maquillent, agrandissent les yeux et repulpent les lèvres. En un simple glissement de doigt, la retouche est automatique.

Des filtres standardisés et occidentalo-centrés

Ces filtres semblent être plutôt destinés à un public féminin, à travers des caractéristiques de beauté  comme les faux cils, les joues roses mais surtout en affinant les  traits du visage, symbole de la sacro-sainte minceur. Cependant, ces filtres posent problème car ils ne sont ni réalistes, ni représentatifs de la pluralité des beautés.

« Des fois, je fais des photos avec mon copain. En plus de la couleur ça ajoute des cils plus longs, un changement de couleur des yeux. Et du coup, il me dit : « mais je ressemble à une meuf ». Ouais, c’est vrai qu’il y’a une tendance à féminiser des filtres, comme s’ils appartenaient qu’aux femmes. » – Deborah

Ces filtres, en nous signifiant que nos visages ne sont pas suffisamment beaux, renforcent une injonction à la beauté permanente chez les femmes. Or, les normes esthétiques que l’on retrouve dans ces filtres mettent en image des critères inatteignables, proches de la chirurgie esthétique.

« Grosses lèvres et nez fin. C’est inhumain : mais c’est ce qui est «tendance» en ce moment » – Yasmine

Sur Snapchat, la norme esthétique dominante est celle de la femme blanche, mince, et jeune. En plus du fait de modifier numériquement l’apparence, leurs filtres le font à travers des critères de beauté occidentaux, or ils sont distribués partout dans le monde. Ce sont ces effets de White-washing – d’éclaircissement de la peau – qui contribuent à instaurer une seule norme de beauté.

« Tout le monde va utiliser les mêmes filtres et on a l’impression qu’on retrouve à chaque fois les mêmes personnes, c’est des clones. Toutes les filles elles sont pareilles, tout le monde se ressemble. » – Yasmine

Or, ce maquillage virtuel pourrait comporter des risques. Dans un premier temps, il standardise la beauté en inculquant des codes esthétiques aux utilisateurs. Hélène Joffe parle de Salience Effect : quand une image est omniprésente dans un environnement, elle joue sur l’attention de son récepteur et est davantage absorbée. Il lui accorde donc davantage d’importance et cela influencera par la suite son opinion. [4]

Ces filtres basés à partir de stéréotypes et de préjugés ont été à de nombreuses reprises l’objet de polémiques, comme le filtre « asiatique » au nom de « Yellow-Face » ou le filtre « Bob Marley », qui créait chez les personnes une sorte de « black face » digitale. Le «black face », c’est l’action de se grimer en personne noire et d’en faire une caricature très stéréotypée. En cela, il a une connotation très négative et raciste. Snapchat avait dû retirer ces filtres peu de temps après leur publication. [5]

Notre perception est saturée au quotidien par des images d’influenceuses , qui sont plus facilement absorbées et peu discutées. Le fait que les filtres rendent « belles » ou du moins correspondent aux critères de beauté en vogue, participe à un désir de rester sur la plate-forme, d’échanger, créant par la suite une addiction.

« Ouais, bah de toute façon ça a été créé pour ça, les filtres drôles c’est fait pour que les gens s’envoient des trucs fun et qu’ils rigolent ensemble et donc qu’ils restent sur la plate-forme pour s’envoyer des choses et les filtres beauté. Je pense que c’est ça qui nous fait rester. » – Hillary

Impact en termes de santé mentale

En plus de véhiculer des représentations très rigides, la réalité augmentée, directement appliquée sur le visage, peut avoir des effets sur la santé mentale. La perception que nous avons de nous-mêmes face à la beauté et à notre corps est perpétuellement faussée. Non seulement par les représentations qui sont transmises sur les réseaux sociaux, mais également par la coexistence d’un moi réel et d’un moi virtuel. 

« Ok, retirez-les si ça peut en conforter certains, mais en soi le problème, il est bien plus profond. » – Hillary

La dysmorphie a souvent été abordée lorsqu’on parle de réseaux sociaux. Il s’agit d’un trouble psychologique qui se caractérise par une obsession pour un défaut en lien avec l’apparence physique. Ces complexes peuvent être générés ou accentués par les filtres qui montrent une image faussée du corps humain. [6]

La dysmorphie reste un trouble qui ne touche qu’une petite partie de la population. Cependant, si le problème existait déjà avant l’arrivée de Snapchat et d’Instagram, il risque de se développer par ces nouvelles possibilités. Aujourd’hui, l’impact des filtres s’ajoute à l’omniprésence de figures parfaites et retouchées sur les réseaux sociaux.

Les jeunes : les principales cibles

Même si les adolescents arrivent à garder une certaine distance face à ces enjeux, Instagram et Snapchat seraient les réseaux nuisant le plus au bien-être des 14 et 24 ans. Pourquoi ? Car il y règne une culture de l’image et une comparaison avec les autres et ce qu’ils montrent de leur vie. En ressort frustration et complexe, qui mènent à un sentiment toujours plus négatif sur soi-même. [7]

Les jeunes sont les plus touchés par la difficulté de l’acceptation de leur corps et de leur image et ces souffrances en lien avec l’apparence physique commencent de plus en plus tôt. [8]

« Je pense que ça crée des complexes et qu’on a moins confiance en soi plus qu’autre chose, mais parce qu’encore une fois on éduque pas les gens aux réseaux sociaux. » – Hillary

Instagram, ayant aussi son système de filtre, a pris quelques dispositions. En effet, l’application parle depuis le 18 octobre de supprimer les filtres à effet chirurgie esthétique, elle notifie quand un utilisateur applique un filtre sur sa photo ou vidéo, et expérimente depuis quelques temps la suppression des likes. L’entreprise Spark AR, qui s’occupe du développement de ces effets de réalité augmentée pour l’application, dit vouloir que l’expérience soit positive pour l’utilisateur. Or comme on l’a vu, ces filtres peuvent nuire au bien-être.[9]

Addiction et manipulation

Mais pourquoi rester sur l’application si cette expérience est si douloureuse ? Les réseaux sociaux basent leur modèle économique sur le jeu avec nos émotions, selon le principe du « Web affectif ». [10] Se voir belle et recevoir des réactions positives des gens serait « confortant » pour les utilisateurs. Les réseaux sociaux seraient donc à double tranchant, ils permettrait de renforcer l’estime de soi mais de manière temporaire. [11] Pour nous faire rester sur la plateforme, les filtres Snapchat tentent de satisfaire notre perception mais la prise de conscience de cette apparence seulement virtuelle rendrait la réalité encore plus difficile.

En plus d’une satisfaction esthétique chez l’utilisateur, Snapchat utilise le principe de la « gamification » [12] pour rendre son application addictive.  La « gamification » consiste à appliquer le principe du jeu pour motiver et engager l’utilisateur dans son utilisation de la plateforme. Snapchat a mis en place un compteur d’interaction symbolisée par une flamme. Il faut au moins une interaction par jour entre deux personnes pour que le compteur augmente, sinon, il repart à zéro. [13] Ce mécanisme est fait pour pousser insidieusement l’utilisateur à réaliser plus d’interactions, envoyer plus de selfies et utiliser plus de filtres rigolos. L’utilisateur est alors récompensé pour son hyperactivité. Or plus les individus restent sur les plateformes plus l’entreprise récolte d’informations à leur égard et crée de la valeur monétaire. [14]

L’application se sert de notre activité pour améliorer sa plateforme et nous rendre encore plus actifs. En effet, en plus de notre géolocalisation, des photos archivées, des numéros de téléphone ou adresses email, elle passe nos usages au crible. [15] Les filtres et notre utilisation de ces derniers sont analysés par l’entreprise Snapchat pour nous rendre encore plus accro.

« Le chien il était tout le temps là vu que tout le monde l’utilisait, les autres ils les faisaient partir, mais le chien restait parce qu’il fonctionnait tout le temps » – Yannis

Face à la concurrence, l’application investit et perfectionne sa technologie de machine learning – soit la capacité de l’algorithme à apprendre tout seul via des bases de données et améliorer son système – et propose des filtres intelligents, capables de reconnaître des objets sur l’image ; les filtres proposés pourraient alors être adaptés au contexte. [16] La reconnaissance faciale pourrait aller plus loin et frôler les limites de l’éthique, en vendant nos émotions grâce au selfie. L’entreprise a annoncé avoir déposé un brevet pour analyser les émotions d’un groupe de personnes prises en selfie. Ce brevet – déposé en Californie – se nomme “Déterminer les émotions d’un groupe”, et cela en fonction du contexte de l’action, soigneusement analysé grâce à la géolocalisation. [17] 

Démarche photographique

Aujourd’hui, et plus que jamais, les adolescents et les jeunes adultes vivent leur vie à travers l’outil numérique. Snapchat, Facebook, Instagram, font partie du quotidien de la plupart d’entre eux. Cette série photographie réalisée en collaboration avec Juliette LeGloan, aborde d’une manière détournée comment les réseaux sociaux déposent un filtre acidulé sur notre quotidien, qu’ils forment (ou plutôt déforment) et imprègnent profondément.

Si ce type de technologie n’est pas encore utilisé, il risque de voir le jour dans quelques années et de s’imposer plus généralement. Il devient donc de plus en plus urgent de sensibiliser les jeunes générations à l’utilisation de ces applications. S’il semble difficile de supprimer totalement les représentations stéréotypées de la beauté dans les médias, les réseaux sociaux doivent être un support de diversité et donc de représentations alternatives. Aujourd’hui une nouvelle tendance voit le jour : celle de l’authenticité, du #sans filtre et du body positivisme incitant les filles et les garçons à accepter leur corps. [18] Ce mouvement déconstruit la définition normative de la beauté et encourage la diversité des corps, principalement en direction des personnes dites en “surpoids” ou “obèses”.   Peut-être pourrons-nous utiliser des filtres plus inclusifs à l’avenir

[1]CADOT, Julien, « Snap Cam : Snapchat lance ses filtres en réalité augmentée sur Mac et PC”, Numerama, 29 octobre 2018 https://www.numerama.com/pop-culture/435358-snap-cam-snapchat-lance-ses-filtres-en-realite-augmentee-sur-mac-et-pc.html

[2] SIGNORET, Perrine, “Jeux vidéo, séries originales, filtres…: comment Snapchat se rêve en plateforme pour les ados “, Numerama, 5 avril 2019, https://www.numerama.com/tech/478755-jeux-video-series-originales-filtres-comment-snapchat-se-reve-en-plateforme-pour-les-ados.html

[3] DUPONT-BESNARD, Marcus, “Snapchat lance une nouveauté bassée sur les deepfakes : amusant ou inquiétant ?”, Numerama, 10 décembre 2019, https://www.numerama.com/tech/578567-snapchat-lance-une-nouveaute-basee-sur-les-deepfakes-amusant-ou-inquietant.html

[4] JOFFE, Hélène, « Le pouvoir de l’image : persuasion, émotion et identification », Diogène, vol. 217, no. 1, 2007, pp. 102-115.

[5] LAURENT, Annabelle, “Pourquoi on est assailli par les filtres Snapchat (et pourquoi ça va durer)”, 20 minutes, 6 juin 2016, https://www.20minutes.fr/culture/1859019-20160606-pourquoi-assailli-filtres-snapchat-pourquoi-ca-va-durer

[6] PADJEMI, Jennifer, CHEVAL, Sophie, Miroir Miroir, Dis moi qui n’est pas la plus belle, Binge Audio, 19 mars 2019, 39 mn

[7] ORSINI, Alexis, “Instagram et Snapchat seraient les pires réseaux sociaux pour le bien-être des jeunes”, Numerama, 22 mai 2017, https://www.numerama.com/tech/260215-instagram-et-snapchat-seraient-les-pires-reseaux-sociaux-pour-le-bien-etre-des-jeunes.html

[8] PADJEMI, Jennifer, CHOLET, Mona, Miroir Miroir, Faire face aux diktats de la beauté, Binge Audio, 2 octobre 2019, 34 mn

[9] WILDENSTEIN, Jocelyn, “Instagram s’apprête à interdire les filtres qui imitent la chirurgie plastique”, Magazine Antidote, 22 octobre 2019, https://magazineantidote.com/societe/interdiction-filtre-instagram-chirurgie-esthetique/

[10] Galli David, « Camille Alloing, Julien Pierre, Le Web affectif. Une économie numérique des émotions. Bry-sur-Marne, Ina Éd., coll. Études et controverses, 2017, 124 pages », Questions de communication, 2018/1 (n° 33), p. 412-414.

[11] CARDON, Dominique, « Identité en ligne », dans : , Culture numérique. sous la direction de Cardon Dominique. Paris, Presses de Sciences Po, « Hors collection », 2019, https://www.cairn.info/culture-numerique–9782724623659-page-176.htm

[12] BONENFANT, Maude, GENVO, Sébastien, « Une approche située et critique du concept de gamification », Sciences du jeu, 2 | 2014, https://journals.openedition.org/sdj/286#quotation

[13] CORROY, Laurence, JEHEL Sophie, “Les relations affectives des adolescents et les réseaux socionumériques – Volume 2 Enquête qualitative auprès des adolescents”, 5ème rapport de l’Observatoire des pratiques numériques des adolescents en Normandie, 2019

[14] JEHEL, Sophie, « Les adolescents face aux violences numériques  », Terminal, 123 | 2018, https://journals.openedition.org/terminal/3226#quotation

[15] SIGNORET, Perrine, “Comment des salariés de Snapchat ont espionné des utilisateurs sur l’application”, Numerama, 24 mai 2019, https://www.numerama.com/tech/519198-comment-des-salaries-de-snapchat-ont-espionne-des-utilisateurs-sur-lapplication.html

[16] DURAND, Corentin, “Snapchat confirme l’arrivée de filtres “intelligents” qui comprendont ce que vous prenez en photo”, Numerama, 29 novembre 2017, https://www.numerama.com/tech/310275-snapchat-confirme-larrivee-de-filtres-intelligents-qui-comprendront-ce-que-vous-prenez-en-photo.html

[17] LABRUNIE, Fleur, “Snapchat a déposé une technologie qui analyse les émotions des gens qui se prennent en selfie”, Numerama, 30 août 2018, https://www.numerama.com/tech/412758-snapchat-a-depose-une-technologie-qui-analyse-les-emotions-des-gens-qui-se-prennent-en-selfie.html

[18] LUPIERI, Stefano, “Body positivisme : j’aime mon corps tel qu’il est”, Les Echos, 12 Juillet 2019, https://weekend.lesechos.fr/perso/developpement-personnel/0601557266887-body-positivisme-jaime-mon-corps-tel-quil-est-2280139.php

L'auteur.e

Juliette le Gloan
Née à Laval en 1997. Après une licence d’Information et Communication à l’Université Rennes 2, elle intègre un Master dédié aux Industries culturelles et créatives – Plateformes numérique à l’Université Paris 8. Passionnée d’audiovisuel et de numérique, son travail de recherche porte sur la plateforme Netflix, son algorithme et ses usages à partir d’enquête. Elle s’intéresse tout particulièrement aux processus de captations de données numériques et à l’impact sur les notions de choix et de liberté du consommateur, abordant nécessairement les notions d’éthique, de surveillance, de contrôle social et de vie privée bouleversées par ces nouvelles plateformes.

Le.la photographe

Née à Lille en 1996 et a intégré l’école nationale supérieure Louis-Lumière après une classe préparatoire littéraire et un diplôme d’économie en anglais. Les émotions sont au coeur de son travail, toujours porté sur l’intime. Ce sont ces intérêts croisés, qui lui ont confirmé que c’est bien l’humain, derrière et devant l’appareil, qui l’intéresse le plus.

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