PAC et Surveillance Satellitaire : Quand la technologie redessine les terres agricoles

“ S‘il n’y avait pas de talus, 100% de la parcelle était comptée. S’il y avait des talus, il y avait l’ombre faite par les arbres. Alors, si pour peu qu’il y avait des grands arbres, le satellite, (*rire*) il voyait plus que la moitié de la parcelle. Donc, ça a commencé à élaguer. Puis après, c’était ridicule. Donc, ma sœur aînée me disait :  «   mon voisin, il est encore en train de faire pareil » .

On commence par élaguer, après on coupe, après on agrandit l’entrée.” 

Entretien réalisé le  22 octobre 2024 avec Anne-Marie Fournier, comptable agricole de Trébrivan (Côtes d’Armor).

La Politique Agricole Commune (PAC) de l’Union Européenne, censée moderniser l’agriculture en facilitant l’attribution des aides financières aux exploitants agricoles, a engendré une transformation profonde dans la manière dont ces derniers interagissent avec leur environnement. L’introduction des technologies satellitaires et de la télédéclaration a permis un suivi détaillé et constant des parcelles agricoles, pourtant cette avancée technologique semble déconnectée des réalités matérielles et humaines du terrain (Brunier.S, 2022). Brunier soutient que, dès les années 1970, le Centre national d’études spatiales (CNES) a cherché à développer des applications des technologies satellitaires pour l’agriculture. Cependant, ces efforts ont principalement conduit à l’utilisation des images satellitaires pour le contrôle administratif des surfaces cultivées, notamment dans le cadre de la PAC, plutôt que pour des services diversifiés tels que la prévision économique ou l’aide à la décision pour les agriculteurs. L’utilisation principale des images satellitaires pour le contrôle des surfaces cultivées, notamment dans le cadre de la PAC, s’est développée à partir des années 1980. Ce tournant est lié à l’évolution des politiques agricoles européennes et à l’introduction de nouvelles technologies de télédétection, telles que le programme satellitaire Spot, lancé en 1986. Ce contrôle a été intensifié à la fin des années 1980 et au début des années 1990, lorsque la PAC a commencé à intégrer des mécanismes de surveillance pour s’assurer que les subventions agricoles correspondaient réellement aux surfaces déclarées par les agriculteurs.

Dès lors, les systèmes de surveillance automatisés, tels que les images satellites et l’intelligence artificielle (IA), entraînent des conséquences inattendues sur les paysages agricoles, modifiant même les rapports entre les agriculteurs et leurs terres. Conçue comme un dispositif de moyen de récupération de données contribuant au dispositif d’aide aux exploitants agricoles, l’imagerie satellitaire tend vers une surveillance généralisée. Ce sont les conséquences causées par ce dispositif que nous avons souhaité investir. Cet article s’interroge sur les influences de cette surveillance numérique, qui, au travers d’une volonté de  simplification administrative, pousse certains exploitants à transformer concrètement leurs parcelles pour les rendre conformes aux critères des algorithmes. En adoptant une approche croisant enquêtes de terrain et réflexion théorique, nous cherchons à comprendre comment cette surveillance technologique, au-delà de son efficacité apparente, redéfinit le lien entre l’agriculteur, son territoire et la matérialité des paysages. L’entretien mené avec Anne-Marie Fournier, ancienne comptable agricole active il y a 10 ans dans le domaine a été le point de départ de cette enquête. Ce dernier a orienté notre démarche en regroupant diverses sources universitaires, en menant des entretiens et en consultant des sites officiels liés au système de la PAC.

 

Imagerie satellite reprise sur l’article de Léo Magnin, La politique agricole commune et les données retardataires, 2029. Capture d’écran du « registre parcellaire graphique » (RPG) sur le site Telepac. Les parcelles contiguës appartiennent à un même îlot (18.4 et 18.3 forment l’îlot 18). Les haies (« surfaces non agricoles ») correspondent aux étroits polygones en vert clair.

Léo Magnin

Dans le cadre du renouvellement des subventions attribuées aux agriculteurs par la PAC en 2024, les Etats membres de l’Union Européenne ont mis en place un nouveau système de suivi des surfaces agricoles en temps réel (3STR). En utilisant les données acquises par les satellites Sentinel, lancées en 1998 au sein du programme Copernicus par l’Agence Spatiale Européenne, ce système de suivi en temps réel permet de vérifier la conformité des critères d’éligibilité des parcelles en demande d’attribution d’aides financières. (ASP, DataGouv, Juin 2024) 

Le suivi des parcelles par satellite est effectué tous les trois jours et, chaque mois, les exploitants peuvent directement consulter les images de leurs parcelles sur l’application Telepac Géophoto, et s’assurer, grâce à un système de feux rouges ou de feux verts déterminé par un traitement des images satellitaire de l’IA, de la conformité de leur parcelle vis-à-vis du cahier des charges de la PAC. En cas d’erreur ou d’imprécision, l’exploitant se voit alors directement sollicité pour fournir in situ des photos supplémentaires et enrichir la base de données algorithmiques et la marge d’erreur de l’IA. ( ASP, Datagouv, Juin 2024)  

Si initialement les algorithmes de délimitations topographiques de Sentinel sont normalisés pour les espaces urbains (CNES, 2023), présentant des formes topographiques précisément délimitées, les formes organiques, comme celle des arbres et des haies et de leurs ombres irrégulières, tendent à brouiller la lecture des algorithmes, et entraînent derechef des notifications d’erreur sur l’application Telepac Géophotos informant les agriculteurs d’une erreur. Une des raisons principales de ces bogues serait due à l’occultation d’une partie des parcelles par les arbres présents en bordures de champs, entraînant un défaut de lecture et une mauvaise appréciation de la délimitation de la parcelle. Certains agriculteurs ont alors délibérément choisi de couper et tailler leurs arbres et haies, allant même jusqu’à arraser leurs talus, afin de faciliter la prise en compte de la lecture des images satellites, ou d’agrandir leur terrain.

 

Peut-on alors parler d’un changement drastique de notre rapport au réel par ce système de télédétection de surveillance et d’imagerie satellitaire ? Les exploitants sont-ils soumis à envisager le réel à l’aune de sa représentation abstraite ? En rasant certains arbres et haies des lisières, afin de supprimer les ombres visibles et gênantes pour l’algorithme de l’IA, ils ajusteraient une réalité tridimensionnelle à une image d’une surface plane -close, à deux dimensions. Ce système de surveillance de la conformité des parcelles, délègue alors le regard et le mode d’être tridimensionnel de l’exploitant, de l’homme, au mode de vision d’un appareil technique, le satellite incapable de percevoir les enjeux écologiques et aspérités du terrain

Les parcelles sont alors modifiées, pour être facilement lues par l’IA. Les images satellites instaurent ainsi des rapports différents à la vérité qui n’excluent pas un certain paradoxe, puisque, comme le relève l’universitaire Anne Bayeart-Geslin dans son essai La photographie aérienne, l’échelle, le point de vue (5 janvier 2010), l’image la plus mathématique et correcte au sens de la géométrie s’avère la plus  «  déroutante lorsqu’elle est rapportée aux usages de la perception ». Dès lors, si les ombres des bocages portent préjudice à l’attribution des aides financières des agriculteurs, les conséquences d’une découpe et d’une modification directe sur le territoire se justifient pour le bien d’une lecture facilité de l’espace par le satellite.   

Cette agriculture de précision, sous couvert d’une méthode de gestion agricole visant à optimiser les rendements et les investissements européens, relève plutôt pour Olivier Hamant chercheur INRAE à l’ENS Lyon, dans Antidote au culte de la performance, d’une  «  technocratie toujours plus distante » (22/11/2023) vis-à-vis des agriculteurs et une préférence d’efficience par des technologies qui restent « fragiles ». Cette distance vis-à-vis du territoire par l’utilisation de ces applications est vivement ressentie  par certains agriculteurs. comme nous avons pu le constater M. Julien Gwilhou, propriétaire d’une ferme biologique à Saint Ivy de 120 hectares,, dénonce dans cette surveillance satellitaire, un oubli du vécu personnel de l’individu face au territoire local. 

“On a des champs qui ont gardé leur nom en breton. Par exemple, il y a le champ le plus loin par rapport à la maison.. Donc, déjà, le nom du champ, il se situe par rapport à la maison de la ferme. Et puis, après on va descendre dans la vallée [..]. On va se retrouver dans un endroit plus exposé au vent. En passant, là, sur le bord de la route, il y a des mûres. Et donc, tous les ans, à la saison des mûres, on va ramasser quelques mûres […]. Donc, c’est vrai qu’on a une relation à l’espace et au champ qui n’a rien à voir avec les logiciels vectoriels.”

Extrait d’entretien réalisé le 22 Novembre 2024 avec Julien Gwilhou, exploitant agricole en Bretagne.

Ce rapport au territoire, façonné sur le temps long, s’est retrouvé bouleversé durant la deuxième moitié du XXe siècle. La modernisation du monde agricole s’est concrétisé via vecteurs. L’image satellite et les développements récents de l’IA semblent avoir bousculé le territoire et ses usages. Comme si l’habitus qui régissait le rapport aux champs se trouvait désormais totalement inféodé à des logiques technicistes, au service d’une rationalisation idéalisée du parcellaire. S’ensuit alors une dérive bureaucratique face au réel, absurde et déconnectée, inscrite dans un paternalisme institutionnel, qui ne ferait qu’énoncer des évidences de gestion du territoire face aux agriculteurs entretenant déjà un lien particulier avec leur environnement local, qui nient leur savoir faire et leur compétences. En ce sens, M. Gwilhou dénonce particulièrement le traitement déconnecté et archaïque de la végétation des talus, des haies et du rideau d’arbres des lisières, par le cahier des charges qui permettent l’attribution de certains labels Biologique et HVE, qui alterne entre, un jour, le reboisement artificiel et, le lendemain, l’élagage ou coupe arbitraire des arbres et des haies, sans véritable considération de l’appauvrissement génétique des sols et des qualités agronomiques, historiques, sociales, propres aux parcelles. 

En fait, il y a aussi, de ce côté-là, une dérive qui est tout à fait en décalage avec la réalité. il y a un agronome qui a été un des agronomes à la base de la démarche en agriculture biologique qui disait, avec peut-être un peu de provocation, que la maxime de la nature, c’était de “vivre et de laisser vivre”. Et, en fait, quand on laisse un roncier sur un talus, immanquablement, si on est un petit peu patient, il y a des chênes, par exemple, qui vont émerger. […] 

On est toujours, dans notre société, sur une logique différente, c’est-à-dire qu’on va payer des gens tous les ans, sur le bord de la départementale, à passer le broyeur sur les talus. Donc, on détruit des milliers et des milliers d’arbres en devenir. Et qui ont été semés par le semis à proximité d’un arbre déjà présent ou le transport par la faune. […]

Et puis, par contre, on va mettre en place des systèmes avec des usines à gaz, des cahiers des charges, des audits, pour, en fait, planter quelques centaines d’arbres. Donc, c’est assez absurde. Et la PAC est souvent dans ce genre de dérive un peu bureaucratique, un peu déconnectée du réel.”

Extrait d’entretien réalisé le  22 Novembre 2024 avec Julien Gwilhou, exploitant agricole en Bretagne.

« Depuis son invention au début du XIX siècle, la photographie semble n’avoir suivi que la pente du progrès, rythmée par les perfectionnements techniques, l’accélération des usages, l’innovation esthétique. La photographie a obéi à sa « condition moderne » mettant en scène la reproductibilité, l’objectivité, la diffusion de l’information, l’avant-garde artistique. » p7 

POIVERT Michel, Contre-Culture dans la photographie contemporaine, Paris, Editions Textuel, 2022.

Historiquement, la technologie photographique a toujours connu des avancées via les conflits et les financements des puissances militaires impériales: le développement des industries chimiques en Allemagne, les industries optiques au Japon et en France, les capteurs et leurs capacités à jouer sur la sensibilité afin de voir dans des conditions de lumière très basse. L’autrice Hito Steyerl relève dans The Wretched of the Screen (2012), la militarisation des outils visuels et leur diffusion dans la société civile. Elle décrit comment les capteurs, caméras haute définition, et logiciels de reconnaissance, initialement développés pour des applications militaires, sont intégrés dans des dispositifs du quotidien, rendant la surveillance omniprésente. D’après elle, l’imagerie numérique devient un champ de bataille et la vision une arme. Dans le chapitre « In Free Fall: A Thought Experiment on Vertical Perspective », Steyerl examine le passage de la perspective traditionnelle horizontale à une perspective aérienne ou verticale. Elle évoque le rôle des technologies modernes comme les satellites et les drones qui redéfinissent la souveraineté en matière de surveillance. Elle écrit que cette perspective « d’en haut » est un outil de pouvoir qui transforme les sujets surveillés en données. En 2022, la documentariste Eléonore Weber réalise le documentaire ll n’y aura plus de nuit, portant sur l’utilisation des appareils photos et caméras utilisés à des fins militaires dans le cadre de décisions s’actualisant matériellement dans le réel. L’image devient objet de décision d’une action matérielle dans le réel. 

A travers un gris-blanc métallique déjà présent chez Eléonore Weber qui révèle un rapport glacial et inhumain face au vivant, nous avons employé une caméra thermique pour détecter toute présence vivante, ici non pas humaine mais végétale, disposée artificiellement sur une maquette. Adoptant l’apparence, le simulacre, d’une lisière délimitant une parcelle, cinq arbres en aluminium sur une plaque de fer sont chauffés par une lampe faisant office de Soleil. 

La performance vise alors à imiter des images de surveillance quasi militaire, de par la cible de la caméra, progressivement les arbres sont retirés par des silhouettes floues évoquant une technocratie inconnue, froide mais sûre de ses mouvements, laissant un territoire désertique et vidé de tout être vivant. L’importance des ombres qui résisteraient malgré l’arrachage des arbres serait alors un espoir de permanence et de retors du vivants qui retourne les dimensions et qui se joue de ces démarches humaines, c’est-à-dire une revanche végétale mais aussi de la deux dimensions qui voudraient perdurer pour continuer à faire vivre la troisième dimension coupée. 

Ici la création s’affranchit de la réserve imposée par l’éthique académique. Le territoire apparaît saccagé, les agriculteurs se faisant pions d’un système qui les a poussés dans les bras d’une modernité dévastatrice sans garde-fou. L’amertume de cette vision distanciée, incarnant le regard surplombant des institutions politiques, pousse à rêver d’un paradis verdoyant. Une campagne à arpenter, où se déploierait la complexité et la richesse d’un écosystème dans lequel l’agriculture serait à nouveau intégrée, assumant son interdépendance avec le reste du vivant. Alors la PAC et ses outils favoriseraient une action vertueuse pour des systèmes alternatifs, loin des paradoxes imposés par les excès de la rationalisation.  Nous pouvons ainsi nous demander si dans un avenir proche, la surveillance par l’imagerie satellitaire couplée à l’IA, qui semble aller à l’encontre d’une agriculture durable, c’est à dire justement « imprécise » touffue et boisée, comme le souhaite Olivier Hamant, dans laquelle l’exploitant est maître et possesseur de la gestion de sa terre, pourrait se voir être réapproprié par les agriculteurs eux-mêmes, devenus indépendants.

Démarche artistique

La démarche artistique que nous avons développée s’inscrit dans une réflexion critique sur l’influence des technologies de surveillance appliquées à l’agriculture et à la gestion des territoires. En utilisant la caméra thermique pour observer les arbres artificiellement chauffés et disposés sur une plaque de fer représentant une parcelle agricole, nous avons voulu simuler une parcelle. La caméra, telle une lentille de surveillance froide et distante, capte les variations thermiques des éléments vivants, mais aussi de leurs ombres, qui représentent une forme de résistance aux algorithmes et aux normes administratives. En enregistrant la disparition progressive des arbres et des formes vivantes, notre travail met en lumière la violence symbolique d’une modernité agricole technocratique, où la terre et la végétation se retrouvent coupées des dimensions humaines et écologiques pour correspondre à des critères abstraits. En un temps réduit, le geste de découpe des arbres se voit matérialiser par le geste d’une “main divine”, venant prélever avec simplicité les arbres. Cette vidéo, à l’image d’un récit visuel narratif, vient réduire à l’échelle d’un temps court les enjeux et conséquences imbriqués entre l’imagerie de surveillance et les terres agricoles.



BIBLIOGRAPHIE : 

  • Brunier, S. (2022) .  «  Quels usagers pour les images satellite ? De l’observation des terres émergées à la surveillance des activités agricoles (1972-1990) ”  Études rurales, n° 209(1), 20-38. 
  • Beyaert-Geslin, A. « La photographie aérienne, l’échelle, le point de vue ». Protée 37, no 3 (2009)
  • Hamant, O.- Antidote au culte de la performance. La robustesse du vivant, Tracts (N°50), (2023) 
  • Magnin, L. (2023) . Un bon paysage est-il un paysage numérisé ? Les angles morts politiques du réflexe cartographique. Pour, N° 247(3), 63-69. 
  • Weber, Eleonore, Il n’y aura plus de nuit, France,  Production Perspectives Films, 2020, 75 minutes 
  • Surveillance, les libertés au défi du numérique : comprendre et agir, Tristan Nitot, 2016, 192 pages.
  • POIVERT Michel, Contre-Culture dans la photographie contemporaine, Paris, Editions Textuel, 2022, 304p

RESSOURCE EN LIGNE: 

    L'auteur.e

    Bettina BRUNET, Angel PANDIELLA, Lilian HÉLIOT, Laurent LÊ HUẤN CỦA
    Bettina Brunet, naît en 2003 à New-York, et grandit entre les Etats-Unis et l'Europe. Après avoir suivi les cours des Ateliers du Carrousel, les classes d'hypokhâgne khagne, et obtenu une licence de Philosophie, elle intègre le master ArTeC en 2024. Sa recherche s'oriente vers les promenades virtuelles Screen Walk et la dématérialisation et modélisation des espaces en chantiers et construction urbains. Le glanage et la cueillette numérique open source fait partie de sa démarche. Angel Pandiella, né à Mont-de-Marsan en 1999, il développe une pratique photographique et vidéo autour du skate, liée à la scène régionale. Au fil de son cursus à l’ENS Louis-Lumière et lors de sa mobilité à l’ENSP d’Arles, sa pratique évolue vers l’installation, tandis que le processus photographique reste présent comme cadre et médium de sa réflexion. Le travail d’Angel Pandiella est traversé par le concept de ville comme structure orchestrante des mouvements et des existences des individus. Lilian Héliot vit et travaille entre le Sud Ouest et la Bretagne. Son travail se concentre sur la notion d’identité et la construction du sentiment d’appartenance. Il s’intéresse au croisement d’archives photographiques et de prises de vues contemporaines, interrogeant le potentiel heuristique et poétique de cette rencontre. Son approche est influencée par l'histoire et les sciences politiques, qu'il a étudiées avant d'entrer à l'École nationale supérieure Louis-Lumière. Laurent LÊ HUẤN CỦA naît à Saint Priest (Auvergne-Rhône-Alpes) en 2002 et grandit à Nice puis à Marseille. Il découvre le cinéma jeune et s’y essaie pendant quelques années en réalisant un film et quelques courts-métrages. Il pratique la photographie en parallèle et engage rapidement une pratique d’auteur. Il intègre la section photographie de l’ENS Louis-Lumière en 2022 à Saint-Denis. Sa pratique actuelle s'intéresse aux croyances et cultures populaires présente dans nos espaces contemporains.

    Le.la photographe

    Bettina BRUNET, Angel PANDIELLA, Lilian HÉLIOT, Laurent LÊ HUẤN CỦA
    Bettina Brunet, naît en 2003 à New-York, et grandit entre les Etats-Unis et l'Europe. Après avoir suivi les cours des Ateliers du Carrousel, les classes d'hypokhâgne khagne, et obtenu une licence de Philosophie, elle intègre le master ArTeC en 2024. Sa recherche s'oriente vers les promenades virtuelles Screen Walk et la dématérialisation et modélisation des espaces en chantiers et construction urbains. Le glanage et la cueillette numérique open source fait partie de sa démarche. Angel Pandiella, né à Mont-de-Marsan en 1999, il développe une pratique photographique et vidéo autour du skate, liée à la scène régionale. Au fil de son cursus à l’ENS Louis-Lumière et lors de sa mobilité à l’ENSP d’Arles, sa pratique évolue vers l’installation, tandis que le processus photographique reste présent comme cadre et médium de sa réflexion. Le travail d’Angel Pandiella est traversé par le concept de ville comme structure orchestrante des mouvements et des existences des individus. Lilian Héliot vit et travaille entre le Sud Ouest et la Bretagne. Son travail se concentre sur la notion d’identité et la construction du sentiment d’appartenance. Il s’intéresse au croisement d’archives photographiques et de prises de vues contemporaines, interrogeant le potentiel heuristique et poétique de cette rencontre. Son approche est influencée par l'histoire et les sciences politiques, qu'il a étudiées avant d'entrer à l'École nationale supérieure Louis-Lumière. Laurent LÊ HUẤN CỦA naît à Saint Priest (Auvergne-Rhône-Alpes) en 2002 et grandit à Nice puis à Marseille. Il découvre le cinéma jeune et s’y essaie pendant quelques années en réalisant un film et quelques courts-métrages. Il pratique la photographie en parallèle et engage rapidement une pratique d’auteur. Il intègre la section photographie de l’ENS Louis-Lumière en 2022 à Saint-Denis. Sa pratique actuelle s'intéresse aux croyances et cultures populaires présente dans nos espaces contemporains.
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