Peut-on résister aux systèmes de surveillance numérique par l’invisibilisation ?

Les usages des plateformes cartographiques se sont banalisés et ont envahi le quotidien. Ces systèmes technologiques sophistiqués, liés à des réseaux satellitaires, offrent une vision de notre environnement terrestre et de notre mobilité d’une grande précision. Ces solutions technologiques qui favorisent le confort et le sentiment de sécurité soulèvent également des questions sur la confidentialité et l’éthique d’une surveillance globale.

Nous explorerons le rôle majeur de Google dans la mise en visibilité des populations dans l’espace numérique,
et la possibilité pour les personnes concernées d’y échapper.

Normalisation de la surveillance numérique

La qualité de ces systèmes sophistiqués normalise le principe d’une surveillance omniprésente et favorise une dépendance à ces services. Les utilisateurs savent-ils qu’ils sont observés dans ce dispositif panoptique et que certaines entités ont le pouvoir de contrôler cette observation ?

Le panoptique est un système de surveillance pénitentiaire théorisé par Bentham au XVIIIe siècle où l’on cesse d’être simplement enfermé pour devenir visible. Son principe repose sur la conscience d’être surveillé, mettant en avant le pouvoir de la vue dans la surveillance des individus. Ces concepts ont ensuite été repris par Michel Foucault (Surveiller et punir, 1975) et Gilles Deleuze.

L’évolution des technologies d’imagerie aérienne et de capture a permis une cartographie mondiale basée sur des millions de pixels et de données. Google Earth a transformé la terre en un espace d’hyper-visibilité et de surveillance. Néanmoins, nous avons observé que certains espaces restent flous, ce qui a attiré notre curiosité. La plupart du temps, il s’agit de lieux de pouvoir : centrales nucléaires, installations militaires, prisons, propriétés privées de personnalités publiques. Cette pratique d’invisibilisation révèle au sens propre la verticalité du pouvoir propre à la surveillance panoptique, et illustre les inégalités de pouvoir : seules certaines entités disposent de la capacité de contrôler leur présence et leur représentation dans l’espace numérique.

La fonction Street View de Google Maps, une extension de Google Earth, offre des vues panoramiques à 360° de toutes les rues du monde, filmées et photographiées par des véhicules spéciaux appelés « Google cars ». Celles-ci ont rapidement suscité des préoccupations en matière de confidentialité et de sécurité. Vincent Toubiana, responsable du LINC (Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL), nous explique les événements de 2010.

Suite à ces évènements, une enquête a été montée par les CNIL européennes (Allemagne, Pays-Bas, France) qui ont porté plainte contre Google pour atteinte à la vie privée des utilisateurs. Des sanctions ont été prononcées, sur la base de l’analyse des données collectées par Google et des demandes de leur suppression. 

La difficulté, c’est que ces Google Cars, ont enregistré non seulement le trafic sans données. Mais ça a enregistré aussi les données de contenu. Donc, par exemple, si ça passait à côté d’une maison où il y avait une personne qui utilisait le Wi-Fi pour accéder à un site, du coup, Google collectait aussi les données de trafic et savait ce que tel téléphone avait collecté. ”

Vincent Toubiana, responsable du LINC

En novembre 2023, une campagne de la marque Celio a repris le dispositif de StreetView, en mettant en scène des hommes habillés en Celio, avec le slogan « Be normal : les hommes normaux sont dans la rue ». La campagne encourage le partage d’informations personnelles et la collecte massive de données, en présentant ces pratiques comme banales et divertissantes pour les consommateurs. 

Le slogan rappelle l’argument de Google : « Si vous n’avez rien à cacher, vous n’avez rien à craindre », souvent avancé pour justifier que l’analyse des données et les programmes de surveillance des gouvernements ne posent pas de problème pour la vie privée, tant que celle-ci ne recouvre pas d’activités illégales. Comme l’ont montré les chercheurs, la préservation de la vie privée est une bataille (Casili, 2015). 

Street View : des nouveaux outils de floutage

Nous avons souhaité mieux comprendre le fonctionnement de Street View.  Grâce à cette application qui vise à rendre visibles et accessibles tous les environnements, il est néanmoins possible de flouter sa maison. Se posent alors plusieurs questions sur cet acte de reprise en main de l’image : a-t-il une utilité, a-t-il encore une signification, ou s’agit-il d’un acte absurde voire inutile dans un système d’hyper-surveillance ? Paradoxalement, les zones floutées peuvent attirer l’attention et susciter la curiosité. Elles créent des « points aveugles » dans un monde où la visibilité totale est devenue la norme, incitant potentiellement à la transgression ou à la spéculation.

Pour mener notre enquête, le terrain de recherche a dû être réfléchi en fonction des enjeux que porte cet acte d’invisibilisation, et donc de la volonté d’anonymat de la part de ceux qui y recourent. Difficile d’aller “toquer aux portes”. Nous avons recherché des forums, où des dizaines d’utilisateurs échangent sur leurs expériences et leurs opinions quant à l’emploi du floutage. Nous avons retenu des terrains sur Reddit, jeuxvideo.com ou encore construire.com. Sur ces forums, les débats et les critiques fusent.

« Pour vivre heureux, vivons cachés »

« cible »

“Perte de temps”

De plus, pour appuyer notre recherche, nous avons eu la chance de nous entretenir avec deux regards d’experts. D’abord un avocat, Maître Mohand Ouidja puis Vincent Toubiana, responsable du Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL. La CNIL est l’autorité française indépendante chargée de veiller à la protection des données personnelles et au respect de la vie privée. Elle joue un rôle central dans la régulation et le contrôle de l’utilisation des données numériques en France.

Une démarche très simple proposée sur le site

Un formulaire existe. Trois petits points en haut à gauche de votre image Street View et vous pouvez définir une zone à invisibiliser dans un carré rouge. Il faut seulement confirmer que vous êtes le ou la propriétaire – ou locataire – pour flouter l’habitation. Rien de plus simple. Cette fonction est par contre irréversible. Une fois que le lieu est flouté, le risque est de ne plus pouvoir faire machine arrière.

Après quelques consultations sur le site, nous nous sommes rendu compte, avec surprise, que de nombreuses habitations étaient concernées. Parfois, c’est une maison, parfois seulement une zone d’un bâtiment. Nos premières recherches nous ont menés vers des problématiques fiscales. En effet, les images de Google Earth sont aujourd’hui un outil du fisc pour traquer les fraudeurs : “Bercy a choisi de s’allier à Google pour repérer depuis le ciel les biens (piscines, vérandas, courts de tennis, etc.) qui n’auraient pas été déclarés aux services des impôts, pour le paiement de la taxe foncière ou celui de la taxe d’habitation, toujours en vigueur pour les résidences secondaires.”(Les Echos, 17 août 2021), un premier indice d’une utilité de cette fonctionnalité qui nous a été avancé par les experts que nous avons rencontrés.

L’analyse des forums a révélé des avis critiques, source de débats, quant à l’utilité et le sens de cette fonctionnalité.

Le floutage sur Google Earth est une fonction sans intérêt  !

Le thread Reddit r/YouShouldKnow présente un poste datant du début de 2024 sur l’existence de cet outil. Nous y retrouvons des utilisateurs ayant des avis bien différents. Son caractère inutile vient en tête des arguments. De nombreux utilisateurs remettent en question l’efficacité de cette pratique. Ils soulignent que les images des propriétés floutées sur Google Maps sont souvent accessibles via d’autres canaux, notamment les sites immobiliers ou d’autres services de cartographie en ligne. Un utilisateur quotidien du forum de nationalité anglaise, membre depuis 2016, relève que cela ne fonctionne pas : 

 

 “It doesn’t really work that well, you can usually find the same unblurred information on real estate websites, housing assessment sites. Etc. Oftentimes the Google Image Blur doesn’t do a great job at hiding things, you can usually just goto the neighbours and get a view at an angle anyways Source: Used it at a logistics company to help deal with packages that didn’t end up at the right place.”

De nombreuses personnes approuvent son commentaire et l’absurdité de faire flouter sa propriété privée dans un monde où tout est visible. Un autre utilisateur de Floride appuie le manque d’intérêt:

“While house hunting I ran across a few houses that had the blurred out street view. So I just go over to the county site where they have aerial photography from every few months that is way higher resolution and from multiple angles lol.”

Certains sont encore plus virulents, prônant l’absurdité de cette démarche :

Tu mets un drap sur ta tête quand tu te promènes dans la rue pour ne pas qu’on te dévisage ?

En effet, une propriété floutée sur Street View est la plupart du temps visible sur d’autres logiciels de cartographies ou même sous d’autres angles sur Street View. La majorité des commentaires adopte un ton sarcastique ou critique envers ceux qui optent pour le floutage de leur domicile. Cette démarche est perçue comme superflue, voire suspecte, dans un contexte où la transparence est devenue une norme. 

L’invisibilité suspecte !

Paradoxalement, certains estiment que le floutage attire davantage l’attention sur la propriété, alimentant la suspicion plutôt que de la réduire. La façade d’une habitation constitue un espace de projection complexe. L’occultation d’une façade suscite en effet une curiosité accrue, incitant à spéculer sur ce qui se cache derrière ce voile numérique.

De nombreux utilisateurs qualifient le floutage de contre-productif, en raison de son effet d’attraction, notamment dans les cas de repérage pour d’éventuels cambriolages. Un membre très actif depuis 2018 commente :

« Total waste of time, and ironically will make you more of a target. If I’m scoping out targets on Street View, the blurred house is first on my target list. BTW, nobody scopes out a house on Street View. That’s not how it works. They look for unoccupied homes, which requires live reconnaissance. »

Ce point de vue met en lumière un autre paradoxe : en cherchant à protéger leur intimité, les propriétaires pourraient involontairement signaler leur maison comme étant « différente » ou digne d’intérêt, attirant ainsi l’attention de personnes mal intentionnées.

La réversibilité, un droit inconnu de Google

L’irréversibilité du floutage constitue également un frein pour certains. Une fois appliqué, le flou ne peut être annulé, ce qui peut s’avérer problématique en cas de vente ou de changement de situation. Un utilisateur américain, membre depuis 2011, souligne ce point.

« From what I understand, it’s very permanent. So if the previous owner of your building blurred it, but you want customers to be able to see it, you’re SOL. » 

L’ancien propriétaire avait en effet fait flouter sa maison, tandis que le nouvel occupant souhaitait lever cette restriction. Cependant, cette action semble aujourd’hui impossible car définitive. 

On sait néanmoins qu’un utilisateur peut porter plainte contre Google si sa requête n’est pas appliquée dans un délai d’un mois, en s’appuyant sur les directives de la CNIL: « Si, à l’issue d’un délai d’un mois, la photographie n’a toujours pas été occultée ou floutée, vous pouvez adresser une plainte à la CNIL. » Cela pose une question: pourquoi le droit à la vie privée inclut-il la possibilité de faire flouter une propriété, mais pas celui de rendre visible une maison floutée ? Il ne semble pas avoir de jurisprudence sur cette question. 

L’histoire et la culture d’un pays jouent sont déterminantes dans le rapport des citoyens à la surveillance et à la protection de la vie privée. En Allemagne, par exemple, des raisons historiques sont souvent invoquées pour justifier le recours au floutage. L’expérience passée de la surveillance exercée par le régime nazi, puis par la Stasi en Allemagne de l’Est, a profondément ancré une méfiance généralisée envers toute forme de collecte de données personnelles. Cette sensibilité historique a eu des répercussions directes sur l’utilisation de Google Street View dans le pays. Entre 2010 et 2020, presque aucune nouvelle image n’a été capturée par les Google Cars. Le ministre allemand Thomas de Maizière a demandé à Google de rédiger un « code de bonne conduite » pour faciliter l’accès au droit de refus des citoyens de voir leur domicile figurer sur Street View. Cette initiative a rencontré un large écho, avec plus de 400 000 foyers demandant le floutage de leur propriété. Un utilisateur allemand souligne ce phénomène :

« Oh, lol, trust me, the entirety of Germany is basically one big blurred image. All because when Street View first rolled out, the media went ‘People can look into your houses and see if you’re there!’, which doesn’t sit well with a population that had the GDR and the Gestapo. »

Les préférences de Google

Un utilisateur met en avant le fait que Google accélère la demande de floutage de sa propriété si le compte google est actif (avis, publication d’images, photo de profil) comme en témoigne ce commentaire :

« Google just trusts accounts with more reviews/pictures/edits more and will act quicker on their edits. Profile picture > held and feedback > edit the map »

On peut se questionner sur les données personnelles sur lesquelles se base Google pour vérifier que nous sommes bien locataires ou propriétaires du bien à faire flouter en respectant le Règlement Général sur la Protection des Données et la transparence des données.

Que se cache-t-il derrière le voile numérique ?

Le lien entre photographie numérique et surveillance dans le cas de google Earth

La photographie joue un rôle crucial dans la dynamique contemporaine de la surveillance, à travers des applications comme Google Earth. En collectant un immense volume d’images via des satellites en orbite, des drones aériens, ou des voitures équipées de caméras. Ces usages témoignent d’un nouvel usage numérique de la photographie. Au-delà de sa dimension documentaire traditionnelle, la photographie devient dans ce contexte un moyen d’observation et de surveillance de l’environnement. Cela soulève des questions éthiques mais aussi sociétales, surtout en ce qui concerne le respect de la vie privée et les implications potentielles en termes de contrôle social dans l’espace numérique.

Au cours de notre exploration numérique, nous avons identifié une résidence énigmatique, occultée depuis l’avènement des “Google Cars” il y a 13 ans. Notre expérimentation s’est attachée à examiner cette demeure sous tous ses aspects, cherchant à percer le mystère de ce que Google nous dissimule. Sur le terrain, nous avons procédé à une série de captures photographiques, adoptant une approche aussi objective que possible dans une logique d’inventaire. La photogrammétrie a également été employée pour obtenir une représentation tridimensionnelle du site, offrant une perspective en hauteur évocatrice de la surveillance, toujours dans l’optique de collecter un maximum d’informations sur cet espace dissimulé.

Cependant, une constante s’est dégagée de nos observations : les relevés indiquent invariablement une zone vide correspondant à la cour intérieure, invisible depuis l’extérieur de la propriété. Une part d’inconnu persiste, elle est devenue le point focal de notre investigation. Nous avons émis l’hypothèse que c’est peut-être dans cet espace que réside la raison pour laquelle le propriétaire a choisi d’occulter son existence numérique. Est-ce un acte de résistance, ou un acte qui déclenche notre méfiance ? 

Recourant à des outils d’intelligences artificielles génératives, nous avons entrepris d’imaginer de multiples scénarios. En partant systématiquement de la même image de base, nous avons comblé ce vide par diverses interprétations, reflétant à la fois la curiosité suscitée par cet acte de floutage et l’absurdité de l’hypersurveillance. Toutes les hypothèses, des plus plausibles aux plus fantaisistes, ont été explorées.  Dans cette logique, nous avons élargi le champ de nos générations d’images pour imaginer non seulement ce qui pourrait se cacher derrière les murs, mais aussi ce qui pourrait exister aux alentours de cette habitation. Ce processus illustre la dynamique de la surveillance numérique, qui s’efforce constamment de capter davantage d’images, de données et de territoires invisibles. L’environnement, auparavant neutre, se métamorphose en un théâtre où s’entremêlent fiction, chaos et réitération du flou initial.

Cette perception semble s’aligner sur les stratégies des géants technologiques qui promeuvent un paradigme où la discrétion est associée à la suspicion.

 

Dans les sociétés européennes démocratiques, questionner le paradoxe entre l’utilité et la futilité des outils de surveillance numérique est encore possible. Entre résister ou céder, certains choisissent de résister à l’hyper-visibilité en essayant de se réinventer avec militantisme des “zones invisibilisées”. Certains se réconfortent à l’idée d’être surveillés par leurs États.  Il est essentiel de trouver un équilibre éthique. L’ère se prête à prendre sa position pour une utilisation bénéfique de ces technologies sans détériorer la protection de ses droits individuels, afin de garantir que l’innovation ne se fasse pas au détriment de notre liberté.

Bibliographie sélective

CASILLI Antonio. (2013), “Contre l’hypothèse de la « fin de la vie privée »“, Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 3, mis en ligne le 31 juillet 2013, consulté le 15 décembre 2024.

CASILLI Antonio. (2023), “En terrain numérique”. Presses Universitaires de France, 2021.

CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés). “Rapport annuel sur la protection des données personnelles”, 2022.

Google Maps, Support officiel. « Règles de confidentialité concernant les images Street View ».

Journal du Geek. “Street View et protection de la vie privée”, 2022.

Jo, A. et Rossi, J. (2024), La rivalité très politique des standards de recueil du consentement sur le Web, Quaderni, n° 112(2), 22-22.

MUSIANI Francesca. (2016), Internet et vie privée, Éditions Uppr.

MUSIANI Francesca. (2020), “Gouverner la vie privée numérique”. Presses des Mines.

PROULX Serge. (2020), “Surveillance à l’ère numérique : comment résister à l’emprise de la société de contrôle?”, in Jehel S. et Saemmer A. (dir.), Pour une éducation critique aux médias en contexte numérique, Presses de l’ENSSIB.

ROSSI Julien. (2022), “Cartographie numérique et enjeux de confidentialité”. Revue française des Sciences de l’Information et de la Communication, 2021.

SERAIOCCO Nadia. (2018), « Détourner les questions de surveillance à des fins artistiques » http://www.cheznadia.com/2018/07/25/detourner-les-questions-de-surveillance-a-des-fins-artistiques

 

L'auteur.e

Refka Payssan : Doctorante chercheuse en sciences de l’information et de la communication spécialisée en IA génératives .Journaliste experte en TechnoMédias .

Le.la photographe

Astrid Cheval, Léo Duthoit, Elo Vuaro
Astrid : Née en 2002, Astrid Cheval grandit dans le sud-est de la France. Aujourd'hui étudiante en master photographie à l'ENS Louis Lumière, elle s'intéresse plus particulièrement à la photographie plasticienne. Sa pratique s'articule donc autour de la matérialité photographique, à la recherche des limites du support. Léo : Originaire du Nord, Léo Duthoit s’oriente vers une photographie technique. C’est après un BTS photo et une troisième année d’approfondissement photographique à l’ETPA de Toulouse que Léo poursuit son parcours en Master à L’ENS Louis Lumière. Léo se définit comme un technicien dans le milieu de la photographie. Cette technique est la base fondamentale de son travail, une fois acquise, il s’en libère pour créer au travers de sujet technique, documentaire et parfois même artistique. Elo : Après une licence de géographie à la Sorbonne, elle intègre le master de photographie à l’ENS Louis-Lumière. Son travail se caractérise par une approche hybride et expérimentale des médiums visuels, mêlant photographie et manipulation de la matière numérique. Elle explore les concepts de guérison et de résilience à travers des installations et des éditions.

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