Commentaires pour numérique investigation https://numerique-investigation.org Enquêtes sociophotographiques Université Paris 8- ENS Louis-Lumière Wed, 02 Sep 2020 10:07:15 +0000 hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.5.3 Commentaires sur Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis : une envie numérique. par gabrielle https://numerique-investigation.org/musee-dart-et-dhistoire-de-saint-denis-face-au-numerique-une-envie-de-numerique/612/#comment-16 Fri, 15 Feb 2019 17:30:04 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=612#comment-16 En réponse à Sandrine.

En effet, lors de l’entretien avec la Conservatrice en Chef du musée de Saint-Denis, focalisés sur la place du numérique au sein de la structure, nous n’avons pas réellement abordé l’état actuel du musée et sa relation avec le public. Néanmoins, Madame Gonzalez nous a précisé, que selon elle, le musée attirait moins de visiteurs que la Basilique de Saint-Denis, géographiquement proche, en raison du manque de publicité et de communication autour de sa structure.
Concernant l’idée d’une dynamisation sans numérique, le musée de Saint-Denis n’est pas en reste. Il organise déjà des visites commentées par les spécialistes des expositions, ainsi que des circuits « ballades et ateliers en famille ». Ils sont organisés dans le but de sensibiliser petits et grands aux expositions en cours. Ces animations sont encadrées, par des artistes s’apparentant aux œuvres et courants artistiques présentés et /ou par des médiateurs culturels. En fin de sessions, ces circuits débouchent sur des ateliers créatifs, où les visiteurs mettent, parfois littéralement, la main à la pâte, entourés des œuvres explorées et décryptées au préalable. Dans ces visites atypiques, se traduit une volonté profonde de sensibilisation et de dynamisation du monde culturel de la ville.
Le numérique serait donc un moyen supplémentaire de faire parler de ces méthodes originales et déjà bien ancrées dans l’identité du musée.

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Commentaires sur Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis : une envie numérique. par Sandrine https://numerique-investigation.org/musee-dart-et-dhistoire-de-saint-denis-face-au-numerique-une-envie-de-numerique/612/#comment-15 Mon, 04 Feb 2019 15:54:34 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=612#comment-15 La question sur l’influence du numérique dans le monde professionnel est très complexe, notamment dans le milieu culturel comme nous le précise cet article. Nous comprenons bien que le musée n’est pas disposé à agir comme il le souhaite étant sous la tutelle de la mairie. De plus, la structure peine à s’adapter aux nouvelles technologies et rencontre des obstacles quand à attirer le public. Par la suite, nous pouvons avoir un aperçu des nouvelles pratiques qui se mettent en place, comme la « stratégie numérique dans les musée », afin de pallier aux obstacles numériques et d’apporter de nouvelles compétences et connaissances les « digital skills » aux travailleurs de ces structures.
Cependant, l’article tend parfois à une idée déterministe concernant les TIC. Le musée n’aurait besoin que de ces nouveaux moyens numériques pour attirer et séduire le public. Aussi, il aurait été intéressant de préciser quelle est l’affluence actuelle du musée, afin de donner un exemple qui donne une réelle idée du manque de fréquentation. Nous comprenons que la situation du musée est compliquée, mais au-delà de l’aspect numérique, nous n’avons pas beaucoup d’information sur l’état réel du musée.
De plus, sous le prisme de la modernité numérique, de nombreuses structures culturelles varient leurs activités afin d’attiser la curiosité des publics. Que ce soit par le numérique, mais également par de nouvelles activités immersives, ludiques et attrayantes. Des visites guidées revisitées, des activités pour les enfants ou bien d’envisager de nouveaux partenariats avec d’autres structures complémentaires. Autant d’autres alternatives qui peuvent être envisagées, et sans l’utilisation du numérique.
Les exemples donnés concernant la situation d’autres musées, notamment Le Louvre et le centre Pompidou sont pertinents. Nous sommes en mesure de comprendre l’impact que peut avoir les outils numériques et leurs bienfaits. Il aurait été intéressant de le faire également avec des structures similaires à celui du musée concerné afin de voir les différents moyens dont ils disposent et savoir comment ils en usent. De plus, ces éléments soulèvent la question des financements engagés dans ces différentes stratégies de communication. Si certains ont la chance d’avancer plus rapidement, et s’adaptent à l’air numérique, comment d’autres sont toujours au même point, sans évolution. Pour quelles raisons, aussi complexe soient-elles, la mairie de Saint-Denis n’investit pas davantage au profit de ce musée ?
Par ailleurs, les photographies de l’article traduisent l’ambiance froide et vide du musée. Sur chacune d’entre elles, nous pouvons voir le manque de fréquentation. Les portes fermées dès la première photo. Des couloirs vides. Une statut qui nous fait penser à cette attente de la directrice qui ne cesse de réclamer davantage de moyens et d’outils pour faire évoluer l’activité du musée. Les images illustrent le message qui émane de l’article. Le texte ainsi que les imagent se marient très bien et donne une atmosphère et de la couleur au contenu.

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Commentaires sur Réseaux sociaux: le tremplin insoupçonné des femmes voilées par Ghizlane https://numerique-investigation.org/instagram-le-tremplin-insoupconne-de-ces-femmes-singulieres/212/#comment-10 Sun, 20 Jan 2019 22:14:23 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=212#comment-10 Merci de votre commentaire qui est très pertinent et qui nous a permis de développer quelques pistes réflectives à ce sujet. Effectivement, avoir une fourchette des revenus permettrait d’avoir une idée plus précise du modèle économique sous-jacent. Toutefois, il semble assez complexe de quantifier les salaires exacts de chaque influenceuses étant donné que ceux-ci résultent de plusieurs variantes tel que la « notoriété » (en nombre d’abonnés) mais aussi de la popularité. Comme nous le précisais Kenza pendant l’entretien, certaines influenceuses ont beaucoup d’abonnés mais peu d’influence : les annonceurs mesurent aisément ce phénomène, en voyant, suite à un partenariat proposant d’acheter un certain produit, le nombre de commandes passées. Ainsi le “salaire” est proportionnel au succès des partenariats soit à la réactivité du marché que compose les abonnés de l’influenceuse en question. Seuls les annonceurs ont accès à cette information. Toutefois la fourchette tirée du magazine Maurice Style nous semble être pertinente et peut tout à fait être prise en compte afin de donner un ordre de grandeur du marché.

D’autre part, l’utilisation du terme « différente », peut en effet sembler de prime abord réducteur ou du moins peut sembler essentialiser ces femmes. Néanmoins, elles se décrivent elle-même comme étant perçues comme différentes et c’est cela même qui a été le moteur des actions menées dans le sens de la professionnalisation.
Aussi, si l’article présente la profession d’influenceuse comme une alternative à un système français discriminatoire à l’embauche, il serait maladroit de l’entendre d’une part comme une solution magique et automatique répondant à cette discrimination même, d’autre part permettant de résoudre en masse le chômage qu’elle provoque. Le succès sur les réseaux sociaux découle d’abord de la popularité d’un individu chez une masse d’individus. Il est donc par définition basé sur une exception. Ce schéma n’est donc pas applicable à grande échelle : si tout le monde était influenceur, personne ne serait influencé.

Ainsi, ces comptes ne prétendent pas être une réponse directe aux problématiques survenu suite à la loi de 2004 en France, mais permettent de jouer le rôle de plateforme d’échange et d’expression d’identité pour les femmes abonnées. Ils démontrent qu’il est possible d’évoluer, lucrativement, dans le domaine professionnel, sans subir un système discriminatoire, en faisant preuve de créativité et d’esprit d’entreprenariat.

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Commentaires sur Jeux de connexion : une nouvelle approche de la médiation numérique par gabrielle https://numerique-investigation.org/jeux-de-connexion-une-nouvelle-approche-du-numerique-a-travers-le-regard-dun-aidant-numerique/17/#comment-2 Sun, 20 Jan 2019 16:15:46 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=17#comment-2 Le numérique est au centre de la société et de son évolution. Selon les chercheurs Périne Brotcorne et Gérard Valenduc, « […] on parle de « fracture » ou de « fossé numérique » […]. Communément, l’expression désigne le fossé séparant les personnes qui bénéficient de l’accès à l’information numérique – les « info-riches » – et celles qui demeurent privées des contenus et services que ces technologies peuvent rendre – les « info-pauvres ». […] La société de demain était au bout des claviers. Se servir des avantages des technologies numériques est présenté comme la condition sine qua non d’une pleine intégration économique, sociale et culturelle. Inversement, ne pas être branché, c’est perdre des occasions d’être actif dans cette société dite « de l’information et de la connaissance » .

Néanmoins, le numérique reste un apprentissage comme un autre. Le rôle d’aidants spécialisés comme Nordine est essentiel, comme le précise l’association des Maires de France : « d’un côté, Emmanuel Macron s’est engagé à réussir la dématérialisation intégrale des services publics d’ici 2022. De l’autre, 13 millions de Français se disent en difficulté avec le numérique. » . C’est en réponse à cette problématique qu’à été lancé le Plan National pour un Numérique Inclusif . Ce plan a pour but de « relever le défi de l’illectronisme », c’est-à-dire de réussir à éduquer les personnes en « difficulté », aux pratiques et usages numériques. Cette population en position d’exclusion a besoin de formations, c’est la mission que remplie Monsieur Nordine Djabouabdallah.

Cette transition numérique relève d’une volonté d’inclusion sociétale et d’une facilité d’accès à certains services en ligne (avec une époque de forte dématérialisation des procédures administratives par exemple), mais aussi d’une volonté économique, où les organisations perdent des occasions de développement, car non équipées ou non formées numériquement.

Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’Etat au numérique, a formulé un objectif « ambitieux » de former, chaque année près d’1,5 millions de personnes aux usages du numérique. C’est dans le cadre des Rencontres nationales de la médiation numérique à Nantes , le 13 septembre 2018, que le ton fut donné. Concrètement, pour mettre en action ces dires, le gouvernement lance les « pass numériques » , sous forme de chèques cultures numériques, nommés « APTIC », conçus sur le modèle des chèques restaurants. Ils permettront l’accès, aux personnes, considérées comme en difficulté face aux usages numériques (qu’ils soient citoyens, demandeurs d’emplois, entrepreneurs et/ou acteurs associatifs, tout le monde peut y accéder), à des ateliers et formations spécifiques, au sein de lieux d’accompagnements et de médiations. Ce projet traverse les collectivités locales pour profiter à un maximum d’individus, surtout hors de la capitale.

Au sein, de l’Espace Public Numérique de la Goutte d’Or, ces chèques numériques APTIC, sont-ils utilisés ? Le gouvernement évoque également une hausse des aides financières consacrées à l’amélioration des Espaces Publics Numériques , qu’en est-il pour la Goutte d’Ordinateur ?
Néanmoins, selon l’actualisation du site Mission société numérique du gouvernement, le 24 juillet 2018, le projet est en déploiement national et les engagements de l’APTIC se poursuivent.

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Commentaires sur Faire de votre salon une résidence d’artiste par Mélissa https://numerique-investigation.org/professionnaliser-des-artistes-en-les-accueillant-dans-votre-salon/221/#comment-12 Sun, 13 Jan 2019 16:30:37 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=221#comment-12 Le thème de la résidence artistique est très complexe. On remarque d’abord l’inégalité qui règne dans la sélection de la résidence de l’artiste, une inégalité dans les moyens financiers mais aussi techniques mis à disposition de l’artiste. De plus, on remarque que les subventions données par l’État et les collectivités ont souvent pour but de porter un projet qui se veut être utile pour le territoire et la relation avec les publics. Cela resserre donc la sélection en ce qui concerne le projet artistique en lui-même
De plus, la réforme de soutien aux artistes par les résidences ne va pas être facile à mener dans la mesure où le but est de créer une sorte de modèle de sélection des artistes en résidence. Or, les résidences s’organisent de mille façons différentes et créer un modèle unique va effectivement resserrer fortement la sélection des résidences. Peut-être qu’il faudrait donner au début de ton article un exemple de résidences, afin que l’on puisse capter les enjeux et le fonctionnement réel de la résidence, ainsi que les difficultés qui y sont liées pour arriver à comprendre l’utilité de la création d’une application comme Host an Artist.
Cette application est réellement bénéfique car elle permet à tout le monde de faire sa propre résidence mais également pour réduire les inégalités qui régissent lors de résidences artistiques classiques, et qui vont de plus en plus apparaitre suite à la future réforme du soutien des artistes. Mais, comme tu le soulignes bien, que penser de la réelle portée de cette résidence ? Légitime-t-elle vraiment le travail de l’artiste à partir du moment où ce n’est pas une résidence soutenue par une structure officielle ? Ces résidences sont-elles réellement bénéfiques dans la carrière de l’artiste en termes de renommée ? Je pense que la question de légitimité se pose malgré le fait que ces résidences entre particuliers soient vraiment positives en ce qui concerne l’aboutissement du travail de l’artiste. Il faudrait peut-être une intervention plus poussée de l’État dans la mise en avant de ce genre d’applications afin de leur donner une légitimité vraiment fondée et que les résidences qui en sont issues soient reconnues au même titre que les résidences institutionnalisées.
Si on revient sur le fonctionnement de la plateforme, on remarque bien des limites, comme des résidences proposées qui ne sont pas en adéquation avec le projet, ce qui pose la question de la modération. Peut-être que le point négatif de cette application est justement de ne pas assez modérer les annonces, ce qui ouvre la possibilité à n’importe qui de poster une annonce, et limite donc la légitimité de ces résidences.
Enfin, un point plus général, l’application met à distance les personnes qui ne sont pas vraiment connectées. Car l’utilisation d’une application demande quand même un minimum de compétences que certaines personnes n’ont pas (comme les internautes plutôt âgés (Margot Beauchamps ; 2018)). Ce sont pourtant des personnes qui sont disponibles (de par le fait d’être retraité par exemple, ce qui englobe 15,8 millions de personnes en 2014 (INSEE ; 2014)) et qui pourraient ainsi proposer de nombreux lieux de résidences.
Mais l’article est clair et souligne bien l’importance de l’outil numérique dans la mise en relation de différents acteurs utiles à la perpétuation de la résidence, qui reste comme tu le dis une étape importante dans la carrière d’un artiste.

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Commentaires sur Le numérique public aux Courtillières : un accès fait de distances par Louis Dewynter https://numerique-investigation.org/la-maison-de-quartier-des-courtillieres/22/#comment-5 Sun, 13 Jan 2019 15:54:57 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=22#comment-5 En réponse à Emna Jaïdane.

Le quartier des courtilières est riche d’une architecture remarquable qui n’existe dans nul autre recoin de la Seine-Saint-Denis. Le serpentin d’Emile Aillaud inauguré dans les années 1950 représente à lui seul la dualité du lieu. Il donne en effet à voir un urbanisme pensé pour mettre la nature au centre de sa forme, pour l’entourer complètement de ses traits sinueux. Il est a priori le reflet d’un espace agréable qui contient une flore étonnante pour la région, mais ses quelques ouvertures ne suffisent pas à aérer une région plus enclavée à grande échelle. C’est ce paradoxe que porte le quartier, une particularité magnifique à l’accès difficile, une volonté de bien faire mais un territoire boudé par les financements publics qui limitent son potentiel d’action auprès des publics. L’image de cette fenêtre au volets mi-clos, devant laquelle se mélange les vraies et les fausses plantes, raconte aussi cet entre-deux.

Au delà du serpentin, ce sont nombres de bâtiments antérieurs comme plus récents qui composent la zone, à l’image de cette tour, touchée par la lumière douce et rouge d’une fin d’après midi, mais serrée dans son cadre. L’image rejoint en effet le texte dans ce sens, il ne s’agit pas d’adapter les services à ce quartier, il s’agit de les lui donner comme il le serait pour un autre, d’élargir le ciel autour. La multiplication des tentatives de « territoire prioritaire » peut être un écran de fumée administratif qui finit par jouer à l’inverse de son intention originelle. Cette photographie fonctionne aussi en vis-à-vis des caddies que l’on stocke en bas de certaines tours. Ce phénomène est significatif d’une certaine enclave, de commerces éloignés, et l’on a besoin alors d’avoir à portée de main de quoi transporter facilement.

C’est encore la nature qui fait le lien entre l’intérieur et l’extérieur de la maison de quartier. L’arbre qui répond à la solitude de cette femme, la plante qui cache les gens comme l’ombre sur le bâtiment. Il est important de raconter que notre visite s’est faite hors des horaires d’affluences des publics et notamment des plus jeunes. L’espace parait vide, et nous avons exploité la vision de ces quelques figures pour décrire une absence certes, de certains moyens d’une part, de considération aussi de la part des pouvoirs publics pour permettre un accès au numérique à tous à hauteur de la demande, mais en aucun cas de vie ou de convivialité. C’est ce que traduisent les deux dernières images de la séries qui montrent les jouets d’enfants et les jardins partagés aux alentours (véritable initiative citoyenne) comme les traces récentes d’une activité fondamentale. Cet espace reste le cœur du quartier, en on ne peut lui reprocher d’être le seul. Au delà de la dégradation de la notion d’EPN il y a 8 ans, et si on en croit les dires de la direction, la perspective des 200m^2 qui se verront dégagés prochainement vont dans le sens d’une amélioration des services proposés aux habitants.

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Commentaires sur Travail et vie privée : les nouvelles normes de l’ère numérique par Aidan M'bo https://numerique-investigation.org/travail-et-vie-privee-les-nouvelles-normes-impulsees-par-lere-numerique/230/#comment-14 Thu, 10 Jan 2019 11:26:24 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=230#comment-14 En réponse à Alice Monique.

Bonjour, tout d’abord merci pour votre commentaire. La question des impacts négatifs sur la vie de l’enquêté est peu apparue en entretien. Il a fallu insister pour en avoir un aperçu. En effet, nous sommes en présence d’un jeune chef d’entreprise célibataire et comme indiqué dans le texte, cette période de la vie est propice aux interpénétrations entre vie privée et vie professionnelle car la vie de famille représente encore peu de temps dans le quotidien de l’individu. Si celui-ci nous pointe finalement des inconvénients du recours au numérique sur sa vie personnelle, il en ressort surtout des processus d’adaptation et une sociabilité particulière, à cheval entre le professionnel et le privé, reposant sur de nouvelles normes qui épousent les usages de la profession.

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Commentaires sur Réseaux sociaux: le tremplin insoupçonné des femmes voilées par Chabanne https://numerique-investigation.org/instagram-le-tremplin-insoupconne-de-ces-femmes-singulieres/212/#comment-9 Thu, 10 Jan 2019 08:46:21 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=212#comment-9 Le métier d’influenceuse : une solution aux discriminations que subissent les femmes voilées ?

À la lecture de cet article, nous saisissons bien les multiples difficultés qu’engendrent les différentes lois ou « pratiques » discriminatoires ou discriminantes – nous entendons par « pratiques » ici les diverses discriminations à l’embauche – touchant les femmes voilées en France. Il nous donne également à saisir la perspective de ces femmes voilées : à savoir comment elles vivent l’injonction à retirer leur voile qui se vit difficilement en lien avec des questions religieuses, de construction d’identité et de représentation de soi. Nous comprenons bien comment la perspective d’une vie professionnelle sur les réseaux sociaux vient répondre aux différentes problématiques qui touchent l’existence de ces femmes dans un pays où le voile est construit – politiquement et médiatiquement – comme extérieur à ce que serait l’ « identité française ». Par ailleurs, cet article nous montre, à travers l’exemple des influences voilées et de la « mode » des « vêtements islamiques », l’importance et l’expansion, du marché ou du « bizness » « halal ». Ainsi que les offres, que cela peut représenter, en termes d’emplois, pour des personnes qui peuvent être discriminées et marginalisées en raison de leurs croyances religieuses.

Néanmoins nous pouvons légitimement poser plusieurs questions. En effet, ici est présenté le métier d’influenceuse comme pouvant remettre en cause ou contourner le système de discriminations subi par les femmes voilées. Nous aimerions pouvoir évaluer cela, savoir quels sont les revenus perçus par ces personnes ou tout du moins en avoir une « fourchette ». Cette question de l’appréhension du phénomène ne concerne pas seulement les revenus mais également ce mouvement de « masse » qui est qualifié ainsi dans l’article. Nous aimerions avoir une photographie de ce que représente le monde des influenceuses voilées en terme de nombre, d’ordre de grandeur afin d’en avoir une approximation réaliste.

On aimerait donc pouvoir quantifier ce phénomène, pour tenter de répondre à une question qui nous apparaît essentielle : les réseaux sociaux, le métier d’influenceuse peuvent-ils vraiment répondre aux discriminations qui touchent les femmes voilées sur le marché de l’emploi ? Peut-on réellement parler de voie professionnelle viable ou tout du moins présenter cela comme solution quand cela ne représente que quelques centaines de personnes par pays ? Nous aimerions donc savoir combien vivent réellement de ces activités ! On perçoit bien les difficultés à la fois personnels et pratiques de lois et de « pratiques » discriminantes, on voit moins en quoi les réseaux sociaux peuvent-être une réponse pour la majorité des femmes voilées discriminées, bien que comme vous le dîtes il s’agisse d’un phénomène exponentiel mais en termes économique : combien de femmes en vivent ? Toutefois, il peut s’agir pour nous, peut-être, d’une des réponses, qui elle s’inscrit dans une logique plus globale d’auto-organisation des minorités discriminées mais qui ne peut se résumer au métier d’influenceuse.

Ces interrogations se retrouvent dans le cas personnel de Kenza, on aimerait pouvoir quantifier : combien de likes ? Combien d’abonnés ? Combien en terme de revenus ? Ou tout du moins en avoir une approximation. Une comparaison avec d’autres influenceuses voilées et non voilées serait également utile pour se rendre compte de l’importance du sujet.

Il nous apparaît donc que le sujet n’est pas seulement l’utilisation de la « différence » – le terme de « différent » est aussi à questionner : sont-elles vraiment différentes ? N’est-ce pas un contexte qui les construit comme différentes ? Ne risque-t-on pas d’essentialiser à nouveau ces femmes en les qualifiant de la sorte ou en reprenant le « voile » comme symbole de la « différence »… – mais bien une tentative de trouver des voies professionnelles pour ces femmes dans un contexte discriminatoire. Mais ce type de voies, que dessinent certaines femmes est-il le meilleur moyen de lutter contre les discriminations qui touchent ces personnes dans leur ensemble ? L’objet est nous semble-t-il présenter comme une solution viable ; alors que la question de la racine du problème, que sont les discriminations et le racisme, que vivent ces femmes n’est pas réellement posé. Il s’agirait donc en complément de faire un pas de côté, de mettre à distance un « objet » qui peut paraître séduisant – la réussite de quelques unes sur internet – mais qui ne peut – ni ne doit ? En ce sens que la solution apparaît plutôt être l’égalité et la non discrimination – être la solution au contexte discriminatoire à l’égard de ces femmes.

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Commentaires sur Travail et vie privée : les nouvelles normes de l’ère numérique par Alice Monique https://numerique-investigation.org/travail-et-vie-privee-les-nouvelles-normes-impulsees-par-lere-numerique/230/#comment-13 Thu, 10 Jan 2019 01:36:25 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=230#comment-13 Intéressant article, qui aborde l’une des remèdes contre l’excès abusif des Tic dans le monde du travail…

Le fond nous montre d’une part l’impact du numérique dans l’organisation du travail dans les entreprises , d’autre part de ses méfaits dans la vie d’un jeune entrepreneur en nous démontrant à quel point ils malmènent la vie privée des salariés au point où celle-ci est de moins en moins respectée et même inexistante. Ce qui doit forcement causer des répercussions sur ces derniers ( salariés ) et donc serait été bien de les aborder .

Si de cet article, il en sort les avantages du numérique tels que le télétravail, forfait jour, emploi du temps des cadres, améliorent la qualité de notre travail , il en est ressorti aussi qu’ils détériorent au passage notre vie privée et familiale ./.

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Commentaires sur Réseaux sociaux: le tremplin insoupçonné des femmes voilées par Alizee https://numerique-investigation.org/instagram-le-tremplin-insoupconne-de-ces-femmes-singulieres/212/#comment-8 Wed, 09 Jan 2019 20:39:07 +0000 https://numerique-investigation.org/?p=212#comment-8 Le voile sur Instagram comme nouvel espace d’expression de soi (comme le dit Kenza), le réseau social constitute une possibilité d’étendre la religion à des fins monétaires (entreprise, partenariats) et marketing. En effet, les influenceuses voilées peuvent en faire un réel atout professionnel et se différencier des influenceuses « normées », que l’on a l’habitude de voir lorsque l’on parcourt l’application.

En cela, Instagram permet une tolérance plus grande sur cela que la loi n’autorise pas (le port du voile à l’école ou au travail) selon Ghizlane. Instagram serait donc au-dessus des lois établies par l’Etat, cela donne l’illusion que la barrière virtuelle élimine les lois et les normes, dans un tout autre système régi par l’Internet.
C’est comme si l’écran était lui-même un voile mais avec une plus grande transparence car le compte des influenceuses est rendu public, donc visible aux yeux de tous. On a donc affaire à cette ambivalence où la femme voilée est visible sur Instagram mais n’est pas autorisée à le porter en public. Instagram lui permet en quelque sorte d’avoir accès à une « deuxième vie » ou une « vie parallèle », où elle peut raconter son histoire, partager ses « tips », s’exprimer sans être contrainte, reprendre les codes des influenceuses sur les réseaux sociaux en les réinvestissant à sa manière.

On souligne notamment l’importance du nombre d’influenceuses voilées qui est grandissant selon les propos de Ghizlane qui nous font comprendre que cet essor est en marche car il touche les grandes marques, type Zara etc. Les femmes voilées qui n’utilisent pas forcément Internet peuvent se reconnaître dans ces magasins qui proposent des vêtements adaptés, s’identifier, se soutenir, se suivre sur les réseaux sociaux.

On note la notion employée par Ghizlane qui est « entrepreneuse musulmane » qui est une façon de se lancer dans l’entreprenariat, en s’adaptant directement à son public (préalablement repéré sur Instagram, comme le témoignage de l’influenceuse interrogée le laisse entendre : « Je sais que mes premières clientes seront mes abonnées »), affirmer son mode de vie, s’insérer dans la vie professionnelle (de manière plus douce, comme le début du texte l’indique « Cette loi est souvent vécue comme une contrainte sociale pour ceux et celles concernés »).
Dans les institutions, elles doivent « renoncer à leur identité » pour gagner leur vie, tandis qu’ici, elles peuvent vivre de leur passion en étant plus libres.

De facto, elles gagnent des abonné(e)s, forment des communautés, fédèrent un grand nombre d’autres femmes voilées qui peuvent aussi être elles-mêmes à travers ces « modèles » Instagram.

Grâce à cela, l’article nous fait comprendre que renoncer à son identité dans le secteur public – et privé – n’est plus vu comme un « échec » pour ces femmes voilées qui veulent être indépendantes professionnellement car Instagram, et plus largement, les réseaux sociaux ont permis de
développer des nouveaux corps de métiers dans le numérique qui leur permet d’accéder à des vocations qui leur conviennent, en faisant du voile un atout comme une revendication assumée et dévoilée.

Cependant, cela suppose que toutes les femmes voilées souhaitant emprunter ce chemin là doivent être en possession d’Internet et maîtriser les codes des réseaux sociaux (création de site, web 2.0, etc.). Cela ne peut donc pas s’appliquer à toutes les femmes voilées mais s’adresse à une tranche particulière, où il serait intéressant de mener une enquête sociologique, voire empirique.

Aussi, interroger la question du voyage qui est un motif récurrent et central constamment repris par les influenceuses. Dans quelle mesure les influenceuses voilées pourraient-elle se le réapproprier ?

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